Bonjour à toutes et à tous, 
J'organise un atelier dans le cadre du colloque 
de l'ACSALF (Association canadienne des sociologues et anthropologues de langue française), Crise et mise en crise, en octobre 2012. Si vous êtes intéresse-é-s y participer, n'hésitez pas à m'écrire.  
Merci!
Gabriela Coman
 
Appel 
à communications
Le 
corps révolté. Ethnographies des actions collectives 
urbaines
 
Gabriela 
Coman, PhD
 
Atelier 
proposé dans le cadre du Colloque international de l’ACSALF, Crise et mise en crise
23-26 
octobre 2012, UQAM, Montréal (
www.acsalf.ca)
 
Depuis quelques années, le nombre de protestations dans le monde entier 
augmente de manière exponentielle (Bertho, 2012). Qu’il s’agisse de soulèvements 
contre les régimes politiques en place, d’oppositions aux plans (inter)nationaux 
de restructuration économique ou de résistances contre l’exploitation polluante 
des ressources naturelles, cette multiplication des formes d’action collective 
indique le franchissement des limites de l’acceptable et le glissement vers un 
au-delà de la négociation politique (Fassin, 2005). 
Plus qu’auparavant, la ville est devenue le théâtre de ces actions et 
cela tant pour celles et ceux qui n’ont pas de moyens institutionnels pour 
exprimer leur mécontentement (Bayat, 2010), que pour celles et ceux qui 
déplacent les conflits de travail en milieu urbain. Comme le remarque David 
Harvey (2012), les lieux publics de la ville sont devenus des sites 
incontournables de la contestation. Pensons à titre d’exemple aux travailleurs 
grecs et espagnols qui manifestent dans les rues des grandes villes, aux 
révoltes des Tunisiens, à l’occupation de la Place Tahir par les Egyptiens, aux flash-mobs des étudiants chiliens, 
aux confrontations dans les rues de Téhéran entre les critiques et les 
représentants du régime en place, aux mouvements M15/Indignados ou Occupy Wall Street déclinés sous 
diverses formes dans plusieurs pays. 
Il s’agit en 
même temps d’une rencontre entre l’espace intime qu’est le corps et l’espace 
(du) commun représenté par les lieux publics de la ville. De l’immolation de 
Mohamad Bouazizi en Tunisie au suicide d’un retraité grec, en passant par les 
grèves de la faim annoncées par les étudiants québécois et les luttes avec les 
policiers, on assiste à une mobilisation publique et politique des corps. En 
marche ou occupant des lieux, déguisés ou non, de différents âges et genres, 
subissant des violences, les corps révoltés rendent compte des rapports de 
pouvoir au sein de la société. 
Cet atelier 
propose de regarder les vagues protestataires des dernières années en explorant 
leurs expressions physiques dans la ville. Plus particulièrement, cet atelier 
entend questionner les dimensions spécifiques attachées à la manifestation 
publique des mécontentements et des revendications dans l’espace urbain à 
travers la présence corporelle et ses corollaires, tels que la voix et la 
parole. Le corps avec ses expressions visibles ou audibles est ainsi posé comme 
un « opérateur social », à la fois révélateur des configurations 
sociales, des identités individuelles et de leurs transformations, et instrument 
pour façonner la société (Balandier, 2004). Quelle est la portée de cette 
corporalisation collective de la protestation dans les contextes sociopolitiques 
récents ? En quoi cela nous informe-t-il sur les rapports au politique et 
aux dispositifs institutionnels existants ? De quelle manière cette mise en 
commun des corps contribue-t-elle à la construction d’un espace politique 
commun, comme le suggère David Harvey (2012) ? 
Nous invitons les chercheur-e-s à proposer des ethnographies de 
protestations urbaines menées dans divers espaces géographiques, politiques et 
culturels, qui utilisent une pluralité d’approches théoriques et 
méthodologiques. L’objectif de l’atelier est de mettre en dialogue ces 
expériences diverses dans une perspective comparative, qui pourrait nous 
permettre de dégager des réflexions sur les ressemblances entre ces 
manifestations. Les propositions pourront s’inscrire dans une des directions 
suivantes, celles-ci n’étant toutefois pas exclusives : 1) mise en scène du 
corps révolté ; 2) corps protestataire et rapport à l’espace urbain ; 
3) corps policier et corps révolté ; 4) vie quotidienne dans les 
« zones occupées ».
 Bayat, Asef, 2010, Life as 
Politics. How Ordinary People Change the Middle East, Stanford University 
Press, California.  
Balandier,Georges, 2004, « Ce que « disent » le corps et le sport », Corps et culture [En ligne], 
Numéro 6/7 |  2004.
Bertho, Alain, 2012, Interview, Émission « Les matins de France 
Culture », France Culture, 14 février 2012
Fassin, Didier, 2005, « L’ordre moral du monde. Essai 
d’anthropologie de l’intolérable », Les constructions de l’intolérable. Études 
d’anthropologie et d’histoire sur les frontières de l’espace moral, sous la 
dir. de Didier Fassin et Patrice Bourdelais, La Découverte, Paris, p. 
17-50.Harvey, David, 2012, David Harvey at Occupy London / November 12, 
2011 / International Day of Solidarity, 
http://vimeo.com/32069224
 
Pour participer à cet atelier, veuillez envoyer le plus tôt possible le 
titre de votre communication, de même que votreaffiliation. Un résumé sera 
ultérieurement requis. L’adresse de correspondance est gabriela_coman@???.
Gabriela COMAN
Département de Sociologie
Université de Montréal
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