Le devoir et la grâce.Pour une analyse grammaticale de
l'actionParis,
Economica, coll. « Etudes sociologiques », 2009, 246 pages, 27 eurosEn s'abritant derrière l'argument du relativisme culturel et de l'historicisme, les
sciences sociales ont abandonné l'ambition d'explorer ce qui fait l'unité de l'homme. Elles ont ainsi perdu de vue le lien qui les unissait au projet
émancipateur des Lumières. Elles ont aussi laissé les versions les plus réductionnistes des neurosciences et des sciences cognitives, ainsi que les
approches évolutionnistes d'inspiration néo-darwinienne, s'ériger en seuls et authentiques garants de l'universalisme. Ce livre envisage la
possibilité de défendre à nouveau des positions anti-relativistes et universalistes dans des disciplines telles que la sociologie, l'anthropologie ou
l'histoire. Il soutient que la notion de grammaire et son pendant méthodologique, l'analyse grammaticale de
l'action (consistant à appréhender toute action sous l'angle de son rapport à des règles), offrent les moyens d'y parvenir.L'approche grammaticale conduit en effet à reconnaître l'existence, aux yeux des acteurs engagés dans toute situation sociale, de référents
matériels du sens de leur action, qui se présentent à eux sous la forme d'un devoir à accomplir ou d'une grâce accordée par autrui. La prise en considération de ces référents communs permet d'apprécier à la hausse le
pouvoir de compréhension des sciences sociales mais aussi de réaffirmer leurs capacités prédictives et de refonder leur droit à formuler des critiques
politiques. Elle invite également à considérer sous un jour nouveau des notions comme «rationalité», «inconscient» ou «disposition», dont ces sciences
ne pourraient que difficilement se passer.Ce livre n'entend pas poursuivre une ambition purement théorique mais s'efforce plutôt à une démarche
empirico-conceptuelle qui rende hommage au principe de l'enquête en sciences sociales. Chacun des huit chapitres a
ainsi été bâti autour d'un cas concret, tantôt emprunté à des historiens (Carlo Ginzbourg, Christian Jouhaud), des anthropologues (Maurice Godelier,
Kenn Harper) ou des sociologues (Olivier Schwartz), tantôt puisé dans des oeuvres littéraires (Balzac, Hermann Melville).***Cyril Lemieux est sociologue, maître de
conférences à l'EHESS et membre de l'Institut Marcel Mauss (EHESS-CNRS). Il est l'auteur de Mauvaise presse. Une sociologie compréhensive du travail journalistique et de ses critiques (Métailié, 2000).***Pour acheter le
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