[movimenti.bicocca] Le travail empirique en sociologie polit…

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Author: Tommaso Vitale
Date:  
To: ML movimenti Bicocca
Subject: [movimenti.bicocca] Le travail empirique en sociologie politique (Le sociologue et le militant)
Journée d’études

RT 34 « Sociologie politique » et RT 20 « Méthodes »

de l’Association Française de Sociologie

Le vendredi 29 juin 2007

Laboratoire PRINTEMPS (Université St-Quentin-en-Yvelines)

Le sociologue et le militant

Les implications méthodologiques et épistémologiques

du travail empirique en sociologie politique

             Cette journée d'études porte sur les conditions  
d’objectivation du travail empirique en sociologie politique, et plus  
particulièrement sur les spécificités de l’analyse de l'engagement et  
des organisations politiques. Quelles que soient les thématiques de  
nos recherches, les approches qualitatives impliquent nécessairement  
une « familiarité distante » avec les valeurs mises en avant et avec  
les individus qui les portent. On peut cependant considérer que les  
terrains « militants » sont spécifiques. S'y mêlent en effet plus  
régulièrement qu'ailleurs des jeux de verbe et de pouvoir, des  
rhétoriques et des discours normatifs, un rapport à la figure de «  
l’adversaire », des conflits et des divisions constitutives de la  
dynamique militante, des émotions à la mesure des engagements  
subjectifs et biographiques. Dans quelle mesure le chercheur est-il «  
pris » dans l'ensemble de ces rapports sociaux ? Peut-il s'en «  
déprendre » aisément ? Doit-il produire plus qu'ailleurs un travail  
spécifique de mise en perspective de sa trajectoire et de son  
implication ? Est-il nécessaire d’objectiver ses propres engagements  
pour comprendre ceux des autres ? Au final, c'est bien la légitimité  
de l'intervention, de la position et de la posture du chercheur qui  
se pose d'une manière particulièrement vive dans l'analyse des  
milieux militants.


             Pour questionner les conditions de possibilité, les  
limites et les obstacles du travail d'enquête dans ce domaine, nous  
souhaitons faire de la journée un lieu de discussions et d'échanges  
sur les difficultés que nous rencontrons dans nos recherches. Celle- 
ci sera organisée en trois tables rondes, qui constituent trois  
directions possibles de réflexions sur les rapports du chercheur avec  
l'organisation militante.


Cette journée est organisée par Didier Demazière
(didier.demaziere@???), Sandrine Nicourd
(Sandrine.Nicourd@???) et Laurent Willemez
(Laurent.Willemez@???).

Cette journée aura lieu à l’Université de St Quentin en Yvelines, 47
bd Vauban, Guyancourt (Gare de St Quentin en Yvelines) dans le
bâtiment d’Alembert, salle des thèses.

Si vous souhaitez participer à cette journée, merci de contacter
Isabelle Lendo (places limitées). isabelle.lendo@???

PROGRAMME

9.00 Accueil

9.30/ 11.15

Table ronde n°1 : Les chercheurs, militants de la cause

Nous aborderons le cas où les chercheurs sont militants de la cause
ou de l'organisation. Comment se construit alors le travail
d’objectivation ? Comment cette participation au jeu social militant
se gère-t-elle ? Y a-t-il nécessairement alors rupture avec le groupe
militant au moment de l’écriture ? En quoi consiste le regard
critique spécifique à la sociologie ? Doit-il y avoir un processus de
« désenchantement » ?



Martine Gross, CEIFR, CNRS, La position de militante sociologue ou  
sociologue militante dans l’association des Parents Gays et Lesbiens.
Xavier Dunezat, Université Lille 1, Militer et faire de la sociologie  
dans les mouvements de sans.
Isabelle Lacroix, Laboratoire PRINTEMPS, UVSQ, « Et vous qui dites- 
vous que je suis ? » Les implications méthodologiques et  
épistémologiques d’une recherche sur les groupes militants  
nationalistes basques par une     chercheuse « basque par  
appartenance familiale ».





11.30/13.00

Table ronde n°2 : Socialisation militante pendant l’enquête

Autre cas de figure : les chercheurs qui deviennent militants au gré
des interactions de recherche. Ils peuvent vivre alors une véritable
« initiation » pour devenir autorisés à participer à un cercle plus
ou moins fermé, voire accéder au statut de porte-parole. Peuvent-ils
utiliser leur propre socialisation dans l’espace militant concerné
pour progresser dans la connaissance ? Le départ est-il alors vécu
comme un désengagement avec ses coûts corollaires ?

Stéphanie Rizet, LCS, Paris 7, Engagements des militants et
implication du sociologue : l’exemple d’une recherche sur la LCR.
Bénédicte Havard Duclos, Université de Brest, Les coûts subjectifs de
l’enquête ethnographique. Enquêter comme militante dans l’association
Droit Au Logement (DAL) à la fin des années 1990.
Michel Koebel, Université de Reims, Peut-on être sociologue à
l’ANACEJ (association nationale des conseils d’enfants et de jeunes) ?
13.00 Repas





14.00 / 16.00

Table ronde n°3 : « Extériorité » du chercheur à l’égard de la cause

Dernier cas de figure : lorsque les chercheurs se sentent extérieurs,
voire opposés, aux idées et au projet politique avancés. Cette
position permet-elle d’explorer la complexité des processus ? Est-
elle réellement tenable sur le terrain ? Comment gérer la trop grande
distance que l'on peut avoir avec l'objet de son enquête ?

Rémi Guillot, Université d’Amiens, ISP, Du terrain vague à l’enquête
de terrain. Conditions de possibilité, limites et obstacles d’un
terrain d’enquête sur « l’affaire de Bruay-en-Artois ».

Eric Pautard, CERTOP, CNRS, Entre compréhension et distanciation, le
sociologue face aux organisations controversées. Le cas des sectes.

David Gouard, Université Paris I, Ethnographie des profils
sociopolitiques aux Cités Maurice Thorez et Youri Gagarine d’Ivry-sur-
Seine.

16.00 Réunion du RT 34 « Sociologie politique » de l’AFS